Jamais content!

Après discussion avec mes amis, je réalise qu'en réalité, nous sommes tous pareils. Du moins sur un point. Nous ne sommes jamais contents de ce que nous avons. Est-ce dû à notre coté capricieux d'enfant gâté, à un sentiment d'insatisfaction, à une frustration? A vrai dire, je n'en sais rien. Vos cheveux sont courts, vous les préféreriez plus longs, vous êtes petit et vous vous dites que quelques centimètres supplémentaires ne seraient pas un luxe, vous habitez Fribourg, et Paris vous fait rêver ou, au contraire, la vie parisienne ne vous satisfait pas totalement, vous envisagez de déménager en province… Ma ville est sans doute l’une des plus belles. Certes, je ne connais pas toutes les villes du monde. Pourtant, les touristes vous les diront, Fribourg dégage quelque chose de particulier. On y ressent un je ne sais quoi unique, qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Ce n’est certainement pas son imposante grandeur qui va vous séduire, mais plutôt sa chaleur, son côté intime et accueillant. Les Suisses sont réputés pour être un peuple froid; les Fribourgeois contredisent cette règle! C’est à se demander si nous appartenons réellement à notre pays... Oui, je l’aime ma ville. Pourtant, il m’arrive parfois de vouloir du renouveau. Pour ce faire, il y a un peu plus d’une année maintenant, je suis partie à Paris pour y effectuer un stage. Le travail, c’était chouette, mais Paris... Le ville lumière, mais surtout la ville qui bouge à n’importe quelle heure du jour et de la nuit. On ne s’ennuie jamais, on vit à 200 à l’heure. Je me sentais comme un poisson dans l’eau. Ca n’avait rien à voir avec Fribourg, oh que non! Il faut dire aussi que j’ai eu l’occasion d’y rencontrer des personnes extraordinaires, qui sont devenues de véritables amis. Malheureusement, toute bonne chose a une fin. En effet, le stage terminé, il m’a fallu revenir à Fribourg. J’en avais le coeur serré, rien que d’y penser. Cela fait maintenant près de 7 mois que je suis rentrée et Paris est toujours présente dans ma tête et dans mon coeur. D’ailleurs, je m’arrange pour y retourner le plus régulièrement possible. Je me sens tiraillée des deux côtés, je suis chez moi autant à Fribourg qu’à Paris. Si aujourd’hui on me demandait de choisir l’une ou l’autre, je crois que j’en serais incapable. Mes amis sont ici et là-bas, mes envies sont ici et là-bas, mon coeur est ici et là-bas... Espérons que ce choix ne s’imposera jamais réellement. Quoi qu’il en soit, je sais que je ne serai jamais vraiment satisfaite. D’un côté, la ville, la vraie, l’ambiance et l’animation, les théâtres, les soirées, les musées, les amis formidables; De l’autre, la chaleur, la beauté, les lacs et les montagnes, les pics-nics au bord de la rivière, les amis formidables... Décidément, cela semble impossible d’être totalement satisfait de ce que l’on a! Aller voir ailleurs si l’herbe est plus verte ne serait-il pas un moyen de se conforter dans nos choix? Par exemple, lorsque l’on part en vacances. Au départ, on est content de changer d’air, de paysage. Mais au final, on est toujours heureux de rentrer chez soi: Home sweet home... Probablement! Le problème reste encore à savoir ou se trouve ce chez soi... Fribourg mon amour, Paris la vie...

Comments

[De Sanquis]

Je vais partager avec toi mon expérience Parisienne. J'aime Paris et elle m'attire, mais jamais de la vie je ne voudrais y vivre. J'y ai travaillépendant environ 5 ans. Aujourd'hui, cette vie me manque d'une certaine manière même si en 5 ans, on peut compter sur les doigts d'une main les fois où j'y suis sorti après le boulot. Parce que les transports sont stréssants, la vie à 200 à l'heure pompe trop d'énergie positive, la proximité permanente (j'oserai promiscuité) est facteur de malaise (mental et physique). Aujourd'hui, je travaille à 10 minutes de chez moi et je suis d'autant plus attiré et passionné pas Paris et j'y sort presque plus régulièrement maintenant que je n'y traaille plus.

[adnihilo]

C'est pas faux...
mais heureusement qu'on est jamais satisfait de ce qu'on a ! l'insatisfaction c'est le meilleur moyen de changer ses habitudes, d'avancer, d'évoluer. imaginons un moment de ressentir une satisfaction absolue, on ne change rien, on stagne, on reste le meme, on s'englue. l'homme est quelque chose qui a besoin d'avancer, de faire quelque chose et pour cela, il faut changer quelque chose, toujours, tout le temps, pour éviter l'immobilisme.